Blog du comité de mobilisation de l’Université Michel de Montaigne-Bordeaux 3

Prochaine Assemblée Générale : Lundi 31 Mars, 12h30 sur le Parvis

Archive pour CNE

Appel de la coordination nationale des étudiants de Lyon II (14 et 15 mars)

Nous, étudiant-e-s de 47 Universités, Instituts et écoles en lutte depuis fin janvier et réuni-e-s à Lyon en coordination nationale étudiante les 14 et 15 mars, appelons à amplifier, radicaliser et unifier la mobilisation.

 

A-Le 19

Nous participerons à la journée de grève interprofessionnelle du 19 mars pour faire

face aux attaques du gouvernement. Nous appelons l’ensemble des Universités à descendre massivement dans la rue ce jour.

 

B-Nous étudiants & facs

Les réformes que nous impose le gouvernement suivent une même logique de rentabilité et de concurrence entre Universités induite par les processus européens de Bologne et de Lisbonne. Celles-ci sont:

  • La LRU

  • Les décrets (statut des enseignant-e-s chercheurs/euses, mastérisation, etc.)

  • Le plan licence

  • Le plan campus

  • Le contrat doctoral

  • La réforme des CROUS

  • le financement sur la performance

  •  

Ces réformes accentuent la concurrence entre les Universités et entre les individus, soumettent le contenu des enseignements aux besoins immédiats des entreprises, dégradent nos diplômes et donc nos conditions de futurs/es salariés/ées.

Nous exigeons le retrait de ces réformes et décrets. A l’inverse de ces logiques nous nous battons pour :

  • Des Universités publiques, gratuites et non sélectives 

  • Des diplômes de qualité offrant de réelles garanties d’indépendance aux étudiant-e-s sur le marché du travail.

  • Un véritable système d’aides sociales étudiant sur critères sociaux (sachant qu’un/e étudiant/e sur deux est un/e travailleur/se )

  • Un vrai cadrage national des diplômes

  • Régularisation de tous les sans papiers

  • Une titularisation de tous les personnels précaires parmi les BIATOSS, CROUS, enseignant-e-s …

  • Le recrutement massif et pluriannuel de personnels (enseignant-e-s, chercheurs/euses, personnels administratifs )

  • Un financement 100% public et à hauteur des besoins

  • La suppression des accords passés avec le Vatican reconnaissant la validité de leurs diplômes

 

Nous appelons donc dès à present au blocage total et illimité de toutes les Universités, Ecoles et IUT.

Par notre conception de l’université, nous défendons la mission de diffusion des savoirs et d’émancipation intellectuelle des étudiant-e-s. Son rôle n’est pas que professionalisant.

 

Nous rappelons par ailleurs que la voix du mouvement étudiant s’exprime par le biais de la Coordination Nationale Etudiante, les directions syndicales ne sont donc pas légitimes si elles prétendent négocier en notre nom. Nous appelons les étudiant-e-s d’IUT mobilisé-e-s à participer à la Coordination Nationale Etudiante et à élire des représentant-e-s.

C-L’enseignement en général

Le manque de personnel ne touche pas seulement l’enseignement supérieur, mais tout le système éducatif, de la maternelle à l’université (80 000 postes supprimés d’ici 2012 dans le primaire et le secondaire, 1 090 postes pour l’université en 2009) mais aussi les organismes de recherche comme le CNRS, ainsi que l’ensemble des services publics subissant ces réformes.

Nous voulons construire la lutte en solidarité avec les lycéens/nes, qui ont obtenu le report d’un an des mesures Darcos.

 

D-Le 19 n’est pas une fin en soi

Malgré les manoeuvres du gouvernement pour désamorcer la mobilisation, la grève se poursuit. Nous condamnons les fermetures administratives abusives, la répression policière et la présence des forces de l’ordre sur les campus, ainsi que le recours à des sociétés privées de sécurité. Ces dérives autoritaires qui visent à museler le mouvement au nom de pretextes sécuritaires fallacieux n’entameront pas notre détermination. Dans la semaine qui s’annonce, la journée du 19 mars sera déterminante. Nous appelons toutes les universités à l’arrêt total d’activité pour descendre dans la rue. Les mouvements interprofessionnels et la grève générale menés par les populations d’outre-mer sont un exemple pour la mobilisation dans l’hexagone. Cette journée n’étant pas une fin en soi, nous aussi sommes déterminés/es à faire plus et mieux qu’une journée d’action symbolique.

Nous appelons d’ores et déjà l’ensemble des Universités à organiser des meetings-débats avec les secteurs en lutte le mardi 24 mars.

 

La logique de marchandisation et d’exploitation s’applique à tous les secteurs, publics ou privés . Etudiant-e-s, nous sommes de plus en plus nombreux à être aussi des travailleurs/euses précaires. Et si c’est de l’Université qu’est parti notre mouvement, nous sommes conscients des limites de la simple défense du statut d’étudiant. Les limites s’imposent aujourd’hui dans ces conditions même de notre lutte : nombreux sont ces étudiant-e-s pour la Grève, mais contraints de déserter les facs afin de travailler. La question aujourd’hui, c’est donc celle d’une grève générale reconductible et sans négociations face aux différents gouvernements. A partir du 19, elle sera sur toutes les lèvres. Nous appelons le mouvement étudiant à se saisir de cette question et à participer avec l’ensemble des membres du service public et des autres travailleurs/euses précaires ou non à construire en particulier par la multiplication d’initiatives inter-luttes (gratuité, blocages économiques, manifs nationales et débats), les conditions de cette grève générale.

 

Nous appelons également à une journée de grève de l’éducation de la maternelle à l’université le 26 mars, pour laquelle nous incitons l’ensemble des organisations syndicales à déposer des préavis de grève.

Le mouvement doit continuer de s’amplifier et de se radicaliser jusqu’à satisfaction de toutes nos revendications.

 

Etant donné que les luttes espagnoles, italiennes, portugaises et allemandes appellent à se rendre à Louvain au contre sommet le 28 et 29 avril, c’est l’occasion de nous coordonner au niveau européen. Nous appelons également à s’y rendre massivement.

La prochaine Coordination Nationale se déroulera à Strasbourg les 21 et 22 Mars

Appel de la Coordination Nationale des Etudiants de Toulouse II – Le Mirail (7/8 mars 2009)

Nous étudiant-e-s de 39 universités, réunis en coordination nationale à Toulouse les 7 et 8 mars appelons à poursuivre et amplifier la mobilisation en cours contre la casse de l’université publique et de nos diplômes.

Nous exigeons l’abrogation immédiate de la LRU, sans condition ni négociation. Les réformes de l’Education et de l’enseignement supérieur suivent toutes une même logique, définie dans les processus européens de Bologne et de Lisbonne : libéraliser le service public d’enseignement, faire des économies sur le dos de l’Education et la vendre au privé, briser les diplômes nationaux qui garantissaient des droits sur le marché du travail, rendre l’enseignement supérieur inaccessible aux classes populaires…

Les dernières réformes (le plan campus et le plan licence) mettent en concurrence les universités, soumettent le contenu des diplômes aux besoins immédiats du marché, individualisent les diplômes et cassent les garanties collectives des futurs salarié-e-s. Nous exigeons au contraire des diplômes de qualité, dont les contenus et les intitulés seraient les mêmes nationalement.

Nous exigeons le retrait de la réforme du recrutement et de la formation des enseignants (donc la masterisation, c’est à dire la fin des IUFM). Cette réforme ne fait que dégrader la formation des enseignant-e-s ; en ouvrant les concours à bac + 5 et en supprimant l’année de stage rémunéré après le concours, elle aggrave la sélection sociale.

Nous nous mobilisons contre la réforme de l’allocation des moyens qui introduit un financement à la performance pour l’université, dans la logique de la LRU et du plan campus et contre la réforme de la formation et du recrutement des enseignant-e-s.

Nous exigeons un système d’aide sociale étudiant sur critères sociaux permettant de lutter contre la sélection sociale à l’université et qui réponde à l’urgence de la précarité étudiante.

Nous exigeons une université ouverte à tous et à toutes, sans discrimination sociale ou nationale. Une carte d’étudiant doit donner accès immédiatement à un titre de séjour, et nous souhaitons la régularisation de tous les sans-papiers.

Les négociations entre le gouvernement et une partie des syndicats enseignants ont abouti à la réécriture du décret sur le statut des enseignant-e-s chercheurs/euses. De même, le « contrat doctoral unique » va précariser les doctorant-e-s qui enseignent en leur imposant des contrats à durée déterminée à répétition. Le gouvernement ne dit rien quant à cette attaque et aux autres. Pour nous, pas de négociation possible : c’est tous ensemble, par la lutte, que nous obtiendrons satisfaction sur nos revendications.  

Comme les personnels universitaires (BIATOSS et enseignant-e-s-chercheurs/euses) et les lycéen-ne-s nous sommes en lutte contre les suppressions de postes prévu à partir de 2009 car malgré le gel annoncé par le gouvernement de celles prévues pour 2010 et 2011 nous sommes déterminé-e-s à nous battre pour l’embauche massive de personnels. C’est aussi par le biais des suppressions de postes et de l’introduction des financements privés que le gouvernement entend s’attaquer à l’ensemble du service public d’éducation de la maternelle au supérieur, ainsi qu’au CNRS et à l’ensemble de ses organismes de recherche. C’est donc également à ce niveau que notre réponse doit se situer.

Alors qu’ils disaient qu’ils ne changeraient pas de position, Fillon et Pécresse ont choisi de rencontrer certains syndicats et collectifs de l’enseignement supérieur. S’ils cherchent à faire reculer le mouvement par leurs annonces, c’est bien que nous leur faisons peur. Face à l’unité des étudiants, des enseignants et des BIATOSS, le gouvernement craint que nous prenions exemple sur la Guadeloupe, c’est à dire une grève générale qui gagne. C’est en effet cette voie que nous devons suivre pour leur infliger, nous aussi, une défaite ! 

Nous appelons l’ensemble des personnels universitaires, des étudiant-e-s et des lycéen-ne-s à se mettre en grève et à faire cesser l’ensemble des cours par tous les moyens nécessaires (piquets de grève, occupation, blocage…). L’arrêt des cours est le seul moyen de permettre à tou-te-s les étudiant-e-s de se mobiliser et de dégager du temps libre pour construire la mobilisation. Nous devons briser la routine sur les facs et mettre en place des piquets de grève, chercher à convaincre la majorité des étudiant-e-s de s’impliquer activement dans la grève. En ce sens, la coordination nationale étudiante soutient ouvertement les divers mouvements de blocage et d’occupation des universités.

C’est notre avenir et celui de l’enseignement qui sont en jeu. C’est pourquoi, tout comme la Coordination Nationale Universitaire (CNU), nous appelons à la convergence des luttes de la maternelle à l’enseignement supérieur. Le 11 mars sera une nouvelle étape de l’intensification de ce mouvement. 

Au-delà de l’Education, c’est bien à tous les services publics, de la Poste aux hôpitaux, et à tou-te-s les salarié-e-s du public et du privé, que le gouvernement s’attaque. Dans notre secteur, comme dans tous ceux qui sont en lutte, nous nous battons pour ne pas payer la crise du système.

Là encore, la lutte des Guadeloupéen-ne-s nous a donné l’exemple. Comme la Martinique, la Guyane et la Réunion, la métropole doit le suivre. C’est pour cela que la journée de grève générale du 19 mars est une échéance centrale des mobilisations à suivre. Contre ces attaques globales, réagissons et organisons la riposte tou-te-s ensemble.

Nous restons mobilisé-e-s pour obtenir :

L’abrogation de la LRU

Le retrait des plans licence et campus

La mise en place d’un véritable système d’aides sociales étudiant basé sur des critères sociaux

Le cadrage national des diplômes

Le retrait de la réforme du statut des enseignant-e-s-chercheurs/euses

Le retrait de la réforme du recrutement et de la formation des enseignant-e-s

Le retrait de la réforme de l’allocation des moyens, et des financements 100% publics

L’embauche massive de personnel de la maternelle à l’enseignement supérieur

La titularisation de tous les personnels BIATOSS, CROUS et précaires

L’amnistie des lycéen-ne-s et étudiant-e-s poursuivi-e-s depuis le mouvement anti-CPE

 

 

La coordination nationale étudiante appelle à participer massivement à la journée du 11 mars et à la journée de mobilisation interprofessionnelle du 19 mars, et à faire de cette dernière une date-clé de notre mouvement.