Blog du comité de mobilisation de l’Université Michel de Montaigne-Bordeaux 3

Prochaine Assemblée Générale : Lundi 31 Mars, 12h30 sur le Parvis

Compte-rendu de l’AG du Jeudi 12 mars

Devant le nombre de personnes présentes (environ 1100), l’AG, à l’origine prévue en amphi A700, a du se tenir sur le parvis de l’université.
Dans un soucis de clarté, cette AG s’est articulée en trois points: les comptes-rendus des différentes coordinations nationales, points sur la mobilisation etc; l’annonce des principales motions qui allaient être débattues; et enfin le débat général.
 
Comptes-rendus:

Mobilisation nationale: la mobilisation dure depuis 6 semaines et le nombre de facs bloquées augmente considérablement depuis 2 semaines. La lutte s’intensifie, 71 facs sont en grèves et 44 sont bloquées.
Le gouvernement commence à montrer des signes de faiblesse et ne supporte plus de voir l’éducation nationale dans la rue, la lutte est donc bien engagée et notre victoire est de plus en plus visible.
 
Situation locale: semaine réussie, le bilan est assez positif. Nous lançons un salut à « celui qui est venu à Bordeaux et nous a méprisé » et remercions tous ceux qui se mobilisent et appelons à ne rien lâcher. Le travail d’information est très important, surtout quand on voit les informations fausses publiées dans la presse.
 
Convergence des luttes: Des diffs massives de tracts sont organisées dans les lycées à Bordeaux et dans le reste de la France.
Localement, le forum de « Sauvons l’éducation 33 » du mercredi 11/03/2009 a eu assez de succès puisqu’environ 300 personnes y ont assisté; la coordination avec les autres facs bordelaises s’intensifie aussi.  Il est cependant utile de rappeler que sans la convergence des luttes, et en particulier avec les lycéens, on perdra, et que cette convergence des luttes est ce qui fait le plus peur au gouvernement. Nous appelons donc à aller débrayer des lycées de manière ponctuelle et à ce que les facs et les lycées fassent cortège commun lors de la manifestation du 19/03/2009.
 
Coordination Nationale des Etudiants: lecture de l’appel de Toulouse.
 
Comité de mobilisation et les commissions: Appel à venir au comité, à se mobiliser. Rappel des différentes commissions existantes, de leur utilité et des salles dans lesquelles elles sont installées.
 
Collectif alternatives: Environ 40 personnes y sont déjà inscrites et environ 15 sont vraiment actifs, et des débats et des projections sont déjà prévues, notamment le lundi 13/03/2009.
 
Motions: voir la liste des votes à la fin du compte-rendu.
 
Débats:


Plusieurs débats se sont installés naturellement, principalement autour des motions qui avaient été proposées juste avant:
     – Beaucoup d’interventions étaient des interventions de motivation, afin de rappeler aux étudiant-e-s et membres du personnel présents que l’université n’est pas bloquée mais occupée, ce qui implique qu’elle doit rester vivante et que des activités y sont donc proposées tous les jours. Le gouvernement subissant une grosse pression du fait que les examens ne pourront pas être tout simplement annulés, le temps joue en notre faveur. Dans ce sens, quelques personnes mobilisées ont pris la parole afin d’appeler les étudiant-e-s non mobilisé-e-s à venir tenir des piquets de grève et/ou à s’impliquer dans le comité de mobilisation. Afin de gagner en efficacité, il a été proposé de réduire le nombre de piquets de grève, pour que plus de gens soient libres pour s’impliquer d’avantage dans le mouvement.
   Quelques interventions se sont adressées à la presse qui relaie de fausses informations, ainsi qu’à Mr Singaravélou (président de l’université Bordeaux 3) qui avait déclaré sur TV7: « Les enseignants ne veulent pas faire cours mais l’administration continue de fonctionner normalement ». Il lui a donc été rappelé que les professeur-e-s comme les étudiant-e-s veulent faire cours en témoigne toutes les conférences et cours HLM prévus), mais veulent le faire dans des conditions normales! Il a aussi été fait mention de profs qui refuseraient de donner leurs notes des partiels à leurs élèves, même à titre individuel, ce à quoi plusieurs profs ont répondu que les étudiant-e-s avaient évidemment le droit de demander leurs notes à leurs professeur-e-s, et que ces derniers devaient les leur passer (à titre individuel bien sûr).
   Il a d’ailleurs été rappelé de bien faire attention aux différentes manoeuvres du gouvernement, qui veut à tout prix diviser le mouvement. A ce sujet, il a été lu une modification du décret dit de la « mastérisation des concours », modification qui prévoierait jusqu’à 108 heures de stage pour les futurs enseignants, heures qui ne seraient donc pas payées, et qui serviraient aux « remplacements prévisibles » ainsi qu’à « alléger la charge des établissements ».
 
     – En réponse à des problèmes de sexisme rencontrés par les mandatées de Bordeaux 3 à la Coordination Nationale des Etudiants à Toulouse et afin de prévoir d’éventuels problèmes du même genre, la question de l’anti-sexisme a été posée et la création d’une commission anti-sexisme a été proposée.
 
     – La question du contrôle continu a de nouveau été posée, et il a donc été rappelé que pendant le blocage, aucun devoir comptant pour le contrôle continu ne pouvait être donné par les professeur-e-s à leurs élèves. Ce problème rejoint aussi celui des professeur-e-s organisants des cours sauvages sous couvert de faire des cours HLM. Il a été proposé aussi d’organiser des cours de méthodologie pour les étudiant-e-s de L1, non seulement car ils sont moins habitué-e-s que leurs aîné-e-s à travailler seuls, et ces cours pourront les aider, mais aussi afin de les mobiliser et de les faire venir à la fac.
 
     – Quelques interventions sont revenues sur les légers problèmes posés par les initiatives personelles de quelques uns lors de la manifestation du 11/03/2009. Il a été proposé de former un service d’ordre. Autre sujet de discorde, l’occupation d’iurne, ou l’occupation d’iurne et nocturne, les uns voulant attendre avant de radicaliser le mouvement, afin de se servir du blocage nocturne comme d’un catalyseur dans le cas où le mouvement faiblirait, les autres préférant une radicalisation rapide pour un effet « coup de poing », et afin de permettre à ceux qui habitent loin de plus se mobiliser.
 
Votes:
Reconduction du comité de mobilisation: adopté.
Féminisation des tracts (rajouter des -e- aux noms communs): NPPV.
Principe d’aller débrayer les lycées de manière ponctuelle: adopté.
Faire un cortège commun étudiant-e-s-lycéen-ne-s le 19/03/2009: adopté.
Proposition d’une action le 17/03 à 16h place Pey-Berland: adopté.
Course ponctuelle à la Victoire, éventuellement nu: contre.
Manifestations en caddies: contre.
Liberté de prises d’initiatives lors des manifestations, actions et de l’occupation des locaux: contre.
Organisation d’un débat place de la Victoire le 18/03/2009 à 18h avec une signalétique claire: adopté.
Annulation de la rétention des notes: contre.
Non-comptage des évaluations ayant lieu pendant la mobilisation (à partir du 02/02/2009): contre.
Arrêt du contrôle continu à partir du 12/03/2009: adopté.
Tenu des CéVU, … (que le président ne se cache pas derrière l’occupation des locaux pour décreter que ces réunions ne peuvent pas se tenir): adopté.
Réunion profs/étudiant-e-s de L1 une fois par semaine par UFR pour des donner des conseils de méthodologie, des pistes de recherche, etc (pas des cours!): adopté.
Motion pour la lutte anti-sexiste: adopté.
Mandat des 4 délégués envoyés à la coordination nationale étudiante à Lyon II les 14 et 15 mars: Mandat semi-impératif.
Proposition que la coordination étudiante des 21 et 22 mars se tienne à Bordeaux 3: adopté.
Parité du porte-parolat: NPPV.
Reconduite de l’occupation jusqu’à l’AG du 16/03/2009 à 12h30: adopté.
Occupation d’iurne ou d’iurne et nocturne: d’iurne seulement.
Libération des locaux nécessaires aux montages des films des Master-Pro de l’ISIC.
 
Notes annexes: L’AG des professeur-e-s de Bordeaux 4 a voté la fermeture administrative des locaux de Bordeaux 4 les jours de manifestation.
                       L’AG de Bordeaux 1 a voté le blocage de Bordeaux 1.
                       L’AG de Bordeaux 2 a voté le principe u blocage, et la question du blocage effectif sera posée lors de la prochaine AG.
 
Statistiques des prises de parole: Lors des débats de cette AG (seulement des débats, je ne compte pas les comptes-rendus du début), il y a eu 26 prises de paroles, à savoir 8 prises de parole féminines et 18 masculines; 8 interventions par des professeur-e-s, 15 par des étudiant-e-s de Bordeaux 3, 1 lycéen (Magendie), un étudiant de Bordeaux 4 et une étudiant de Bordeaux 2

Agenda du Mardi 17 mars

Cet agenda n’est pas définitif…

8h : P’tit dej’ des mobilisé-e-s

 9H à 12H et de 14H à 17H : l’UFR de géo organise la journée de méthodologie qui a été voté en AG. « Journée d’accueil aux L1 » en C200

10h00 : Mme Duval, « Grotesque, qui nous gouverne (la satire ou militantisme comique) » Amphi Cirot

14h00 : Mme Daspet, « Les gracques » (sur les approches de périodes de
conflits à partir de textes latins traduits). Amphi Cirot

15h00 : Réunion du comité (Amphi 3) 

15h30-17h30 : C. Lévy propose la projection  du film « Histoire du Japon racontée par une hôtesse de bar » Amphi Renoir

16h00 : « La désinvolture du jeu vidéo expérimental »Am phi B400          

 16h00 : Réunions des commissions : Commission Interne, Commission Externe, Commission Animation de la fac, Commission Accueil, Commission Service d’Ordre. (RDC Bat A.)

16h30 : Grande braderie des Ministres incompétents (UFR de Philo) :
saynètes satiriques et parodiques (Phédresse, sottie, etc.). Place Pey-Berland

Agenda Lundi 16 mars

8 h : P’tit dej’ des mobilisé-e-s (RDC Bat A.)

9 h : Réunions des commissions : Commission Interne, Commission Externe, Commission Animation de la fac, Commission Accueil, Commission Service d’Ordre. (RDC Bat A.)

9h30 : atelier presse on strike (C 006)

10 h : Réunion du comité de mobilisation – prépa AG (Amphi 3)

10h : Analyse d’un discours sur la dégradation de l’environnement (amphi
C200)

10h30 : Conférence de M. Richard « Aide-toi… » Individualisme et lien social dans l’Angleterre Victorienne (C009)

11h30 : Vente de pâtisseries. Les bénéfices reviendront au comité (entrée
principale du bâtiment A)

12h30 : Assemblée Générale sur le Parvis

14h30 : Cours de méthodologie à la traduction, par l’UFR des études ibériques M. Lacomba, F. Prot et F. Quero (Amphi Cirot)

14h30 : Maison des arts P.Garcia ; carnets de la faculté occupée – maison des arts.

15 h : Les nuisances de la pub, analyse décryptage et atelier détournement de Pub, animé par le Collectif  les mutins de la réclame  (collectif contre l’agression publicitaire) (Amphi 700)

15h30 : Projection de « Le monde selon Monsanto »  (amphi C200)

 Coordination nationale des Universités à l’Université de
Bourgogne, Dijon

Appel de la Coordination Nationale des Etudiants de Toulouse II – Le Mirail (7/8 mars 2009)

Nous étudiant-e-s de 39 universités, réunis en coordination nationale à Toulouse les 7 et 8 mars appelons à poursuivre et amplifier la mobilisation en cours contre la casse de l’université publique et de nos diplômes.

Nous exigeons l’abrogation immédiate de la LRU, sans condition ni négociation. Les réformes de l’Education et de l’enseignement supérieur suivent toutes une même logique, définie dans les processus européens de Bologne et de Lisbonne : libéraliser le service public d’enseignement, faire des économies sur le dos de l’Education et la vendre au privé, briser les diplômes nationaux qui garantissaient des droits sur le marché du travail, rendre l’enseignement supérieur inaccessible aux classes populaires…

Les dernières réformes (le plan campus et le plan licence) mettent en concurrence les universités, soumettent le contenu des diplômes aux besoins immédiats du marché, individualisent les diplômes et cassent les garanties collectives des futurs salarié-e-s. Nous exigeons au contraire des diplômes de qualité, dont les contenus et les intitulés seraient les mêmes nationalement.

Nous exigeons le retrait de la réforme du recrutement et de la formation des enseignants (donc la masterisation, c’est à dire la fin des IUFM). Cette réforme ne fait que dégrader la formation des enseignant-e-s ; en ouvrant les concours à bac + 5 et en supprimant l’année de stage rémunéré après le concours, elle aggrave la sélection sociale.

Nous nous mobilisons contre la réforme de l’allocation des moyens qui introduit un financement à la performance pour l’université, dans la logique de la LRU et du plan campus et contre la réforme de la formation et du recrutement des enseignant-e-s.

Nous exigeons un système d’aide sociale étudiant sur critères sociaux permettant de lutter contre la sélection sociale à l’université et qui réponde à l’urgence de la précarité étudiante.

Nous exigeons une université ouverte à tous et à toutes, sans discrimination sociale ou nationale. Une carte d’étudiant doit donner accès immédiatement à un titre de séjour, et nous souhaitons la régularisation de tous les sans-papiers.

Les négociations entre le gouvernement et une partie des syndicats enseignants ont abouti à la réécriture du décret sur le statut des enseignant-e-s chercheurs/euses. De même, le « contrat doctoral unique » va précariser les doctorant-e-s qui enseignent en leur imposant des contrats à durée déterminée à répétition. Le gouvernement ne dit rien quant à cette attaque et aux autres. Pour nous, pas de négociation possible : c’est tous ensemble, par la lutte, que nous obtiendrons satisfaction sur nos revendications.  

Comme les personnels universitaires (BIATOSS et enseignant-e-s-chercheurs/euses) et les lycéen-ne-s nous sommes en lutte contre les suppressions de postes prévu à partir de 2009 car malgré le gel annoncé par le gouvernement de celles prévues pour 2010 et 2011 nous sommes déterminé-e-s à nous battre pour l’embauche massive de personnels. C’est aussi par le biais des suppressions de postes et de l’introduction des financements privés que le gouvernement entend s’attaquer à l’ensemble du service public d’éducation de la maternelle au supérieur, ainsi qu’au CNRS et à l’ensemble de ses organismes de recherche. C’est donc également à ce niveau que notre réponse doit se situer.

Alors qu’ils disaient qu’ils ne changeraient pas de position, Fillon et Pécresse ont choisi de rencontrer certains syndicats et collectifs de l’enseignement supérieur. S’ils cherchent à faire reculer le mouvement par leurs annonces, c’est bien que nous leur faisons peur. Face à l’unité des étudiants, des enseignants et des BIATOSS, le gouvernement craint que nous prenions exemple sur la Guadeloupe, c’est à dire une grève générale qui gagne. C’est en effet cette voie que nous devons suivre pour leur infliger, nous aussi, une défaite ! 

Nous appelons l’ensemble des personnels universitaires, des étudiant-e-s et des lycéen-ne-s à se mettre en grève et à faire cesser l’ensemble des cours par tous les moyens nécessaires (piquets de grève, occupation, blocage…). L’arrêt des cours est le seul moyen de permettre à tou-te-s les étudiant-e-s de se mobiliser et de dégager du temps libre pour construire la mobilisation. Nous devons briser la routine sur les facs et mettre en place des piquets de grève, chercher à convaincre la majorité des étudiant-e-s de s’impliquer activement dans la grève. En ce sens, la coordination nationale étudiante soutient ouvertement les divers mouvements de blocage et d’occupation des universités.

C’est notre avenir et celui de l’enseignement qui sont en jeu. C’est pourquoi, tout comme la Coordination Nationale Universitaire (CNU), nous appelons à la convergence des luttes de la maternelle à l’enseignement supérieur. Le 11 mars sera une nouvelle étape de l’intensification de ce mouvement. 

Au-delà de l’Education, c’est bien à tous les services publics, de la Poste aux hôpitaux, et à tou-te-s les salarié-e-s du public et du privé, que le gouvernement s’attaque. Dans notre secteur, comme dans tous ceux qui sont en lutte, nous nous battons pour ne pas payer la crise du système.

Là encore, la lutte des Guadeloupéen-ne-s nous a donné l’exemple. Comme la Martinique, la Guyane et la Réunion, la métropole doit le suivre. C’est pour cela que la journée de grève générale du 19 mars est une échéance centrale des mobilisations à suivre. Contre ces attaques globales, réagissons et organisons la riposte tou-te-s ensemble.

Nous restons mobilisé-e-s pour obtenir :

L’abrogation de la LRU

Le retrait des plans licence et campus

La mise en place d’un véritable système d’aides sociales étudiant basé sur des critères sociaux

Le cadrage national des diplômes

Le retrait de la réforme du statut des enseignant-e-s-chercheurs/euses

Le retrait de la réforme du recrutement et de la formation des enseignant-e-s

Le retrait de la réforme de l’allocation des moyens, et des financements 100% publics

L’embauche massive de personnel de la maternelle à l’enseignement supérieur

La titularisation de tous les personnels BIATOSS, CROUS et précaires

L’amnistie des lycéen-ne-s et étudiant-e-s poursuivi-e-s depuis le mouvement anti-CPE

 

 

La coordination nationale étudiante appelle à participer massivement à la journée du 11 mars et à la journée de mobilisation interprofessionnelle du 19 mars, et à faire de cette dernière une date-clé de notre mouvement.

Compte Rendu de la Coordination Nationale des Universités à Paris-XII Créteil (5 mars 2008)

Mandatés pour Bordeaux 3 :

Vérane, MCF Lettres

Céline , MCF philosophie

Louise, étudiante

 

 Etat des Lieux

 

La tendance générale pour les facs est de passer de la grève active au blocage des sites, sous diverses modalités. On constate que de plus en plus d’étudiants sont mobilisés ; les BIATOSS et les personnels de bibliothèque commencent à prendre leur place dans la lutte ; les organismes de recherche entrent dans le mouvement. Le 12/03 se tiendra la première coordination nationale des labos en lutte.

 

les débats sur les motions et les actions

 

 

* Comme en témoigne la très longue motion n°2, la plupart des AG locales ont discuté en détail des réformes attaquant l’université. En ressort une volonté de ne rien laisser de côté, d’être capable de produire une analyse générale des réformes, de comprendre ses mécanismes internes et de saisir les fondements sur lesquelles elle s’appuie. De la même manière, un des soucis constants est de ne laisser aucun type de personnel sur le carreau, d’affirmer notre solidarité avec les différents acteurs de la communauté universitaire, et de la construire concrètement dans notre mobilisation.

Beaucoup d’interventions (d’enseignants et de BIATOSS) ont insisté en ce sens sur la nécessité d’intégrer pleinement et concrètement les BIATOSS dans la mobilisation, et par là, de placer la LRU au centre des débats.

 

* Il y a unanimité et fermeté sur l’idée que nous ne devons RIEN négocier tant que le décret du statut des ER, la masterisation et la réforme des concours, le contrat doctoral et le plan pluriannuel de création d’emplois statutaires ne sont pas retirés. Pour ce qui est des autres réformes, notamment la loi LRU, les choses sont beaucoup moins claires. Il est dit et répété que la loi LRU est le socle permettant la mise en place de toute une partie des réformes (ainsi, rhétoriquement, on le place en tête de liste, voire en chapeau, dans les motions), mais il y a clairement une mésentente (non discutée) sur des questions telles que : est-ce un préalable à toute discussion, devons-nous poursuivre notre mobilisation si la loi LRU n’est pas réécrite etc. Il en va de même pour tout un tas d’autres réformes moins fondamentales (la LOLF, le Plan Campus, le démantèlement des organismes publics de recherche, le Plan licence).

 

* Sur les propositions d’actions, le centre de gravité du débat a été la question du blocage. Faut-il, oui ou non, se donner nationalement, comme moyen d’action, le blocage ? Trois types d’interventions sur cette question.

1. Il faut radicaliser et durcir le mouvement, le blocage doit devenir un préalable à notre mobilisation (interventions d’étudiants principalement).

2.Le blocage est une erreur stratégique, il ne faut pas bloquer mais rendre plus dense notre grève active (interventions de personnels uniquement). 

3.La coordination doit appeler à soutenir toute forme d’action permettant la grève active, que ce soit le blocage, les barrages filtrants, les occupations partielles etc (intervention de Bx3)